Neuvième jour, longue étape avec une première partie en forêt et des beaux points de vue sur le Val-Cenis et les sommets environnants. La seconde partie se déroule sur piste et route.

                                            Aujourd'hui la météo prévoit un flux perturbé.

            Nous partons de bonne heure en espérant éviter la pluie en laissant derrière nous le joli hameau du Villaron.

          On emprunte le sentier du Petit Bonheur sur la rive droite de l'Arc. Le chemin se rapproche puis s'éloigne du cours                      d'eau, rejoint le GR5 commun au GRP et franchit la rivière au niveau du village de Bessans.

                                 Bessans, village d'altitude, situé dans un large fond de vallée

                     avec son église, ses chapelles et le diable* qui trône sur la fontaine de la place de la mairie.

*En 1857, les chantres de Bessans se voient refuser par le curé leurs repas annuels. Par petite vengeance, Etienne Vincendet, chantre, sculpte dans le bois une statuette de diable emportant un curé, et la dépose le soir devant la porte du presbytère.

Le curé se doute de l'auteur, et rapporte l'objet devant la maison de Vincendet. Le manège aurait duré un mois, et le sculpteur se lasse le premier. Un touriste aperçoit l'œuvre et l'achète.

Étienne Vincendet a sculpté également des centaines de statuettes de saints et de saintes, d'où son surnom d'« Étienne des Saints ». Son fils Pierre François va continuer la tradition.

L'itinéraire continue à travers un pré de fauche, face à la Pointe de Soliet (2944m), traverse la route et fait un détour par le Pont du Ribon avant de revenir sur la route.

On longe cette dernière sur une centaine de mètres puis le sentier grimpe sur la gauche par les Escaliers du Ribon taillés dans la roche. La montée continue en lacets en suivant le tracé du GRP et les nombreux panneaux indicateurs.  

On prend vite de l'altitude puis le chemin poursuit en courbe de niveau.

Comme prévu une pluie fine fait son apparition, K-Way et protèges sacs sont sortis.

On apprécie, malgré tout, les beaux points de vue sur le Val-Cenis et les sommets environnants, au loin la Dent Parrachée et le Dôme de Chasseforêt.

 On file sur le Chemin des Alpes commun au GRP Tour de la Haute Maurienne.

A une intersection on suit le sentier de gauche vers la Pierre des Saints ou Pierre de Chantelouve* .

*"Le territoire de Lanslevillard est très riche en pierres gravées aux motifs variés: cupule, spirales, pieds,... Malgré la difficulté à les dater, on estime que la majeure partie d'entre elles aurait été réalisée entre l'âge du Bronze (1200 avant JC) avec une phase très riche à l'âge du Fer (entre 700 à 200 avant JC) et le Moyen Âge. En l'absence de sources écrites, leur signification reste un mystère: lieu de culte?

On trouve également à Lanslevillard des gravures plus récentes, notamment à partir du XVIIème siècle: dates, noms ou signes religieux gravés par les bergers durant leur séjour à l'alpage.
La Pierre des Saints ou Pierre de Chantelouve fait partie des grandes pierres à cupules de la vallée: elle en présente presque 150 réalisées à différentes époques. Les cupules sont de petites cavités circulaires, creusées dans la roches en tournant longuement un outil en pierre dure. On estime que les cupules ont été gravées à partir du Néolithique (-4000 à -2500 avant JC) jusqu'aux périodes historiques, mais on ignore leur signification: lieu de culte?
Le nom de Pierre des Saints pourrait être la marque d'une tentative de christianisation ultérieure de cette roche, au même titre que les croix latines qui s'y trouvent.
Elle est classée Monument historique depuis 1911."

La balade se poursuit dans la forêt de mélèzes, montant, descendant, franchissant à gué le Ruisseau la Sétive.

Après une montée très raide on atteint le Passage du Single, équipé de câbles bien utiles quand la roche est glissante.

On redescend à travers les alpages vers la passerelle qui enjambe le Ruisseau du Chatel

où deux ruisseaux aux flots écumeux se rejoignent. 

Au lieu-dit Les Fontanettes on laisse le Chemin des Alpes sur notre droite et on s'élève vers

le lac de l'Arcelle (2295m) et ses pierres gravées au nombre de quatre, disséminées aux alentours

où l’on distingue un grand nombre de gravures rupestres représentant divers motifs : des empreintes de pieds et de mains, des rouelles, des serpentiformes…Ces gravures ont été réalisées par piquetage : les traits ont été formés par de nombreux impacts rapprochés faits à l’aide de pierres pointues.

Le soleil fait son apparition c'est l'endroit propice pour pique-niquer. 

La suite du parcours est monotone, on traverse la station de ski du Val-Cenis sur une large piste jusqu'au col du Mont Cenis,

 la Chapelle St Pierre,

la Croix

et les sculptures.

On file direction l'Italie vers l'embranchement qui mène au refuge.

 La petite route goudronnée contourne la Cime du Laro (2881m), longe une partie du lac du Mont Cenis avec vue sur le Mont Giusalet (3312m) et son glacier.

Avant la Chapelle St Barthélémy nous quittons la route pour rejoindre le GRP qui serpente dans les alpages.

Une averse drue et sans répit nous accompagne jusqu'au 

refuge du Petit Mont Cenis 

et ses dépendances où nous arrivons trempés.

La pluie ayant cessée, quelques marmottes sortent de leur terrier aux abords du refuge.

Longue randonnée d'une distance de 23km700 avec un dénivelé positif cumulé de 926m et en négatif de 548m.