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Meynarguette-Mourre d'Agnis
Promenade automnale à l'extrémité Est du massif de la Ste Baume.
Nous démarrons la randonnée du deuxième parking de la Glacière Pivaut en bordure de la D95.
On traverse cette dernière pour prendre le chemin forestier balisé rouge et vert.
Environ 1km5 parcourus, on repère sur notre droite des traces de peinture rouge qui nous emmènent hors sentier en haut de la colline pour déambuler entre les vestiges du village oublié de Meynarguette.
De nos jours, il ne reste de cette communauté qu'un nom inscrit sur les cartes IGN, perdu au milieu de tant d'autres et d'un enchevêtrement de pistes, de sentiers et de limites de domaines forestiers à l'est du massif de la Sainte Baume. Sur cette colline, aujourd'hui insignifiante, à moitié dégarnie par les exploitations forestières, se trouvait jadis un castrum médiéval. Le château coiffait l'éminence, cependant que les habitations s'étageaient sur le versant sud. Une église (dédiée à Saint Antoine) se dressait à l'extrémité est. La communauté comptait plusieurs dépendances au sud de la Sainte Baume (Riboux, Maulnes,...). Dès le Xè s., elle fut donnée par les vicomtes de Marseille à l'abbaye de Saint Victor. Meynarguette avait pour richesse ses nombreuses sources dont elle concédait la jouissance aux communes alentours moyennant finance.
Durant les guerres de religion, à la fin du XVIè s., le duc d'Epernon, gouverneur de Provence, fut chargé de mettre fin aux velléités de la Ligue (catholique et opposée au roi Henri IV) et sécuriser la région contre les prétentions du Duc de Savoie. Il assiégea plusieurs bourgades, dont Meynarguette que des Ligueurs avaient investie comme place forte. Une tour (dite "d'Epernon") située plus au sud témoigne de cette entreprise de "pacification".Au début du XIXè s., le village lui-même est déserté depuis longtemps, et ses plus belles pierres de taille ont été réemployées dans différentes constructions alentours. La petite centaine d'habitants résidaient dans les fermes voisines.
Une incartade dans les prés de l'Etroit pour admirer les chênes séculaires puis
retour en forêt pour passer à proximité des ruines du Clos de l'Héritière grignotée par la végétation.
On rejoint, ensuite, le PR puis à la maison pastorale récente la Salomone, on bifurque à droite en suivant le balisage jaune
qui passe devant le mas en ruine de La Taoulle.
Tandis que les couleurs de l'automne peignent la Ste Baume de marrons, d'ocres et de jaunes éclatants,
la piste laisse la place à un beau sentier en sous-bois qui monte progressivement puis s'élève sévèrement pour atteindre
le plateau sommital du Mourre d'Agnis et sa "pyramide" la Quille du Tillet.
Au cœur de la colline, les limites entre deux ou plusieurs communes sont régulièrement matérialisés par des ouvrages bâtis.
Des bornes ou terme, des pierriers ou clapier et des oratoires. ... Les termes bâtis sont des piliers tronconiques ou prismatiques, d'une hauteur de 1m à 1,50m, construits en pierres sèches ou "à chaux et à sable". L'un des plus ostensibles est érigé sur le point culminant du massif d’Agnis. C'est la "Quille du Tillet", haute de 4,30m, percée de part en part par un regard qui permet de viser l'alignement de Signes et de Mazaugues.Après la pause repas, on repart vers l'Est en direction de Mazaugues en faisant un peu de hors sentier pour le fun.
Au niveau du collet descente raide au-dessus des Escarettes vers le Collet Nègre.
Montées et descentes se succèdent au milieu de poiriers et pommiers devenus sauvages jusqu'à hauteur de la Salomone. Puis retour au parking par l'itinéraire emprunté à l'aller.
Carte interactive.
Clic droit sur le logo puis "enregistrer le lien sous…" pour télécharger le fichier GPX.
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Commentaires
2JCDimanche 10 Novembre à 21:184AnnieMercredi 13 Novembre à 06:57Belles photos couleurs magnifiques5Rodgers 25Samedi 16 Novembre à 20:14Merci Pierrot pour tes commentaires des lieux traversés !
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Superbe randonnée merci dgé et beau reportage merci Pierrot,bravo aux participants bises à tous jos